trois fois: 70cm x 70cm
60cm x 60cm
80cm x 80cm
160cm x 80cm
80cm x 80cm
80cm x 80cm
80cm x 80cm
Les paysages de Valérie Kessler s'entremêlent dans des champs jaunes vallonnés et des arbustes verts somptueux, élégants et paisibles. Mais il y a plus qu'il n'y paraît, car l'artiste oscille entre deux mondes, celui de l'abstraction et celui de la représentation naturelle. Elle trouve à mi-chemin entre ces éléments apparemment contradictoires du style et du sujet, créant une imagerie qui est immédiatement lisible pour le spectateur, mais qui s'approfondit par l'abstraction qui s'ensuit.
Les paysages de Valérie Kessler encouragent l'attitude d'un regard persistant car les arbres semblent se fondre en taches de peinture verte et se rematérialiser en arbres sous vos yeux. Les pâturages et les champs de blé se transforment en plaques de verts, de gris et de bruns interconnectés. Ses peintures ne se dissolvent jamais en images pures, cependant, puisque la peinture sur la surface de la toile ne doit pas être oubliée. Ainsi, les peintures de Valérie Kessler ne sont pas tant favorables à ce que le spectateur se perde dans le paysage lui-même qu'elles le poussent à se perdre dans l'idée de la représentation du paysage.
À l'instar du triptyque, format typique des retables d'église, Valérie Kessler sacralise le monde naturel dans Le Belvédère des Centaures. L'union de la mer et des prairies, bleu foncé et vert vif, est présentée comme une sainte digne de contemplation, montrée dans sa plus grande simplicité.
Texte : Lisa Aubry